Belles histoires à « rencontrer »
Gaëtane Fournier
Agente de formation et d’information
UPA Développement international
Lors de la 18e assemblée générale annuelle de Faso Jigi, en avril dernier au Mali, notre collègue Normand Jacob a eu la surprise d’être invité à rejoindre le présidium à l’avant.
Normand, fraternellement surnommé Yacouba, a été le premier directeur terrain du Projet d’appui à la commercialisation des céréales au Mali (PACCEM) de 1995 à 1998. Pour lui, après toutes ces années d’appui et les difficultés qui ont pu être courageusement surmontées, Faso Jigi est devenue une référence au Mali ainsi que dans toute l’Afrique de l’Ouest et même au-delà. « L’organisation occupe maintenant une place importante dans l’économie du Mali ainsi que dans sa politique de souveraineté alimentaire » a indiqué Normand. Rappelons qu’UPA DI à travers le PACCEM a soutenu le développement de Faso Jigi de 1995 à 2009, et ce, avec le financement du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement Canada (MAECD). D’ailleurs, UPA DI et le ministère continuent toujours leur appui via différentes initiatives.
Normand a salué la présence des représentants des deux organisations sœurs de Faso Jigi ayant également bénéficié de l’appui du MAECD et d’UPA DI : l’Union des groupements pour la commercialisation des produits agricoles de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso et Baabahuu Jici de la région de Tombouctou au nord du Mali. Les expériences et collaborations soutenues entre ces organisations sont source de savoirs et savoir-faire en mise en marché collective des céréales en Afrique de l’Ouest. L’assemblée suivait une cérémonie d’inauguration de trois nouveaux entrepôts de céréales d’une capacité totale de 4 200 tonnes financés par le Fonds commun de développement canado-malien. Ces infrastructures vont réduire significativement les charges de commercialisation de Faso Jigi.
Le Canada est un bailleur de fonds majeur au Mali. Il y soutient financièrement de nombreux projets agricoles ainsi que des organisations onusiennes et nationales œuvrant en sécurité alimentaire. Le Canada insiste de plus en plus afin que ces dernières s’approvisionnent en priorité auprès des organisations paysannes du Mali pour constituer les stocks de sécurité et répondre aux urgences alimentaires des régions déficitaires. Ainsi, Faso Jigi est en voie de devenir un important fournisseur de céréales pour ces institutions. La « rencontre » de ces belles histoires est source d’inspiration et d’espoir!