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Samba Mabye, Union des groupements paysans de Méckhé
et
Claude Giles, Consultant pour UPA Développement international

Plusieurs productrices et producteurs agricoles du Québec connaissent bien l’Union des groupements paysans de Méckhé (UGPM) et son président. Parlez-en à Jacques Masson et à la famille Vaillancourt de Coaticook, à Martin Caron de la Mauricie, à Claude Viel du Bas-Saint-Laurent, ou à Hervé Dancause de Côte-du-Sud. Toutes ces personnes ont vu de leurs yeux et entendu de leurs oreilles l’UGPM.

L’UGPM en bref

Cette organisation paysanne, fondée en 1985, est composée de 77 groupements comptant 5000 membres, dont 60 % de femmes. Elle se déploie sur quatre communes rurales, dans un rayon approximatif de 20 km, à environ 120 km de Dakar, la capitale. Cette zone est plutôt aride et ne dépend que de la pluie, quatre à cinq mois par année, pour produire particulièrement des céréales (sorgho et mil) et de l’arachide. Une amorce encore timide de diversification de la production, à partir de l’élevage, est en cours. L’UGPM est partenaire d’UPA Développement international (UPA DI), dans le cadre du programme Les Savoirs des gens de la terre (LSGT), depuis 2004.

Une organisation au service de ses membres et du monde rural

L’agriculture, et le monde rural en général, vit des moments difficiles à travers le monde, à plus forte raison dans le contexte de précarité d’une zone soumise trop souvent à des aléas climatiques capricieux. La réponse de l’UGPM à un tel contexte se résume en un mot : SOLIDARITÉ. C’est unis au sein d’une organisation forte que les paysannes et les paysans s’activent à vaincre l’adversité.

Plusieurs d’entre vous ont pu constater le dynamisme de cette organisation en visitant l’un ou l’autre des 172 projets d’amélioration des entreprises agricoles familiales, répartis dans cinq groupements. Sans oublier les trois projets collectifs de groupements axés sur la mise en marché des produits agricoles et accompagnés par les animateurs bénévoles de l’UGPM dans le cadre de LSGT.

À travers divers financements, l’UGPM soutient la production et la valorisation des produits céréaliers et de l’arachide. Que ce soit en donnant accès à des semences certifiées, en encadrant dans le champ les productrices et les producteurs, en facilitant la récolte par son service de battage, en soutenant la transformation et la commercialisation des produits, l’UGPM contribue significativement à développer l’agriculture dans sa zone. Plus encore, elle contribue à augmenter les revenus de ses membres, fournissant ainsi aux familles paysannes de meilleures conditions de vie.

« Il faut creuser les puits aujourd’hui pour les soifs de demain. » (Proverbe africain)

Cette chronique est réalisée grâce à la contribution financière de l’Agence canadienne de développement international (ACDI).