Compostière sur la ferme-école de Losier / Crédit photo : Michel Gendreau

Martin Couture
Chargé de programmes
UPA Développement international

Il y a déjà longtemps que les paysannes et paysans de Labrousse en Haïti entendent parler de compostage… Et que les techniciens et agronomes de l’équipe de la Fondation pour le développement économique et social (FODES-5) désirent diffuser cette technique. Ses avantages sont nombreux : amélioration de la fertilité et de la structure des sols, réduction des maladies et des insectes nuisibles, diminution de l’érosion et, pour les paysannes et paysans haïtiens, accès à un fertilisant de très faible coût.

C’est pourquoi, au mois d’août 2011, dans le cadre de l’accompagnement offert à l’équipe de FODES-5 par UPA DI, une formation sur le thème « Se former à former : élaboration d’un module de formation et techniques d’animation en milieu paysan » a été donnée. Cette activité a été étalée sur quelques journées et l’un des thèmes choisis par le groupe aux fins de la formation était le compostage. L’exercice a permis de confectionner du matériel de formation à partir d’un besoin réel et de planifier son utilisation afin de favoriser l’utilisation de cette technique de fertilisation.

Bien outillés, bien préparés et convaincus de la pertinence du compostage pour les paysannes et les paysans, Antony, Carl-Édouard, Dagobert, Ilda, Azolin et les autres techniciens sont partis sur le terrain à la rencontre des groupements. Depuis, c’est 259 personnes qui ont pu bénéficier de deux tournées de formation suivies de travaux pratiques, sur des espaces de production de FODES-5 ou encore chez un paysan qui habite tout près de la zone de formation.

Des suivis sont faits régulièrement par les techniciens afin d’évaluer le niveau d’appropriation de la technique proposée de même que son utilisation. Au besoin, des correctifs sont apportés.

En plus de l’utilisation du compost sur les productions familiales, les paysannes et paysans auront également la possibilité d’ajouter une source de revenus, car une demande se développe pour de la matière fertilisante organique dans la zone, notamment pour la production maraîchère qui est en expansion.

Près d’un an après les premiers échanges et les principales idées jetées sur papier, on peut donc maintenant dire que la fabrication de compost, dans la zone de Labrousse, est devenue réalité.

Cette chronique est produite par UPA Développement international (UPA DI) et est réalisée grâce à la contribution financière de l’Agence canadienne de développement international.