Crédit photo : Thierry Larivière

Hélène Jolette
Responsable du réseau des partenaires
UPA Développement international

«Les producteurs agricoles vivent les mêmes problèmes de financement, ici comme au Sud, bien qu’ils soient plus aigus là-bas. UPA Développement international (UPA DI) a réalisé, dès ses débuts, l’importance de prévoir des mécanismes de financement destinés aux producteurs agricoles membres de ses organisations partenaires.» Tels sont les propos tenus par André D. Beaudoin, secrétaire général d’UPA DI, lors du cocktail qui suivait la dernière assemblée générale de l’organisation le 3 septembre dernier. Il en a profité pour raconter la petite histoire des fonds d’appui développés par UPA DI à l’intention de ses partenaires.

Les deux premiers ont été l’UGCPA/BM au Burkina Faso, en 1993, et Faso Jigi au Mali, en 1995. Avec chacun d’entre eux, un fonds de commercialisation a été créé. Cela servait de fonds de garantie aux partenaires leur permettant ainsi d’emprunter afin d’assurer la mise en œuvre de leur système collectif de mise en marché. Exemple : la composante paiement anticipé en début de campagne. Les membres pouvaient donc ensemencer leurs champs sans s’endetter auprès de marchands locaux, qui, le plus souvent, exigeaient un taux d’intérêt usuraire. Sans compter qu’ils ont pu profiter de meilleures conditions de vente de leurs produits.

Au départ, ces fonds ont été alimentés par différents bailleurs de fonds puis, progressivement, par les organisations paysannes elles-mêmes. Consciente de l’envergure des problèmes de financement, UPA DI a aussi créé en 2008 un Fonds de sécurité du revenu de 100 000 $. Son objectif est de servir de garantie à ses partenaires voulant mener des activités à caractère économique.

Un autre mécanisme de financement du même type, le Fonds dédié, prend forme, cette fois-ci grâce à une réflexion menée avec des acteurs de la société civile. Le Groupe d’économie solidaire du Québec (GESQ), la Caisse d’économie, le Fondaction et UPA DI conjuguent ainsi l’expertise d’ici au bénéfice de partenaires du Sud. Ce mécanisme est d’ailleurs porté par l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI).