Lettre Burkina Faso

Paul Langelier
Directeur de la formation et des communications
UPA Développement international
Le 13 février 2016
Bonsoir lectrices et lecteurs de la Terre de chez nous!
Je suis à quelques heures de mon départ de Ouagadougou au Burkina Faso. J’y suis arrivé le 4 février afin d’appuyer la première organisation partenaire d’UPA Développement international, l’Union des groupements pour la commercialisation des produits agricoles de la Boucle du Mouhoun (UGCPA/BM).
Oui, il y a cet attentat du 15 janvier dernier où il y a eu 30 personnes qui ont été tuées par des extrémistes. Oui, il y a d’abord et avant tout une démocratie émergente suite à une prise en main collective et non violente du peuple burkinabè. Oui, il y a des organisations paysannes telles que l’UGCPA/BM qui font une différence dans la vie d’un nombre grandissant de familles paysannes, et oui, UPA DI est un partenaire de la première heure qui estime contribuer à l’émancipation de celles et ceux qui nourrissent le monde. Comme Bonzy, le président le disait au groupe de 50 leaders réunis il y a quelques jours, « Le système collectif de mise en marché des céréales, des fleurs de bissap’s biologique et maintenant du niébé, montre que les familles peuvent mieux vivre parce qu’elles ont de meilleurs revenus. » D’ailleurs, les ministres d’agriculture de nos pays pourraient peut-être aller y faire un tour pour se rendre compte que la mise en marché collective est plutôt du côté des solutions que des problèmes.
Si l’UGCPA/BM a grandi au fil des années, c’est en partie grâce à sa capacité d’innover, de changer, de s’adapter au contexte sans pour autant oublier sa nature, sa raison d’être. « Le morceau de bois dans l’eau ne devient jamais un crocodile. » C’est dans cet esprit que j’ai animé un atelier de trois jours avec ces 50 leaders dont l’objectif était de se questionner sur la structure et le fonctionnement de l’organisation tout en identifiant comment se conformer à une nouvelle législation ouest-africaine encadrant les coopératives.
Un de plus, car depuis 1998, j’ai eu la chance de venir à plusieurs reprises au Burkina Faso, avec, à chaque fois, un plaisir renouvelé.
Je vous souhaite cette chance de venir à la rencontre de ces gens de la terre qui font grandir leur agriculture, leur pays, et qui nous font grandir aussi.
Paul Langelier
Directeur de la formation et des communications