Crédit photo : Hélène Jolette

Martin Couture
Chargé de programmes
UPA Développement international

Isabelle, Marilyn, Normand, André et Richard : des prénoms maintenant familiers pour les paysannes et paysans du Burkina Faso. En effet, entre mars 2013 et mars 2014, cinq productrices et producteurs experts du Québec ont pu contribuer avec leurs différents savoirs au Projet résilience climatique dans la Boucle du Mouhoun (PRCBM).

C’est ainsi qu’Isabelle Hardy, productrice de lait de Sainte-Anne-des-Plaines et membre de la Fédération des agricultrices du Québec, a pu partager ses connaissances et son expérience sur le leadership féminin. À la suite de son séjour, une trentaine de femmes sont mieux outillées pour assurer un leadership certain dans leurs communautés et leur organisation.

Très impliquée dans le mouvement de la relève agricole, Marilyn Côté de Saint-Gédéon, au Lac Saint-Jean, a pu participer à un atelier regroupant des jeunes leaders agricoles de tout le pays pour parler des réalités québécoises et ainsi inspirer ses collègues burkinabés.

Fort de son expérience de président de fédération régionale à l’UPA, Normand Côté de Saint-Flavien a contribué, pour sa part, à dynamiser les membres de l’Unions des groupements pour la commercialisation des produits agricoles de la Boucle du Mouhoun (UGCPA/BM) et à favoriser leur implication. En présentant l’exemple de l’Union des producteurs agricoles (UPA), il a bien démontré qu’une organisation agricole est à l’image des gens qui s’y impliquent.

André Charest, producteur de brebis de reproduction à Bishopton en Estrie, a formé au cours de ses deux séjours au Burkina Faso, une équipe d’animateurs et de techniciens au plan de l’élevage de petits animaux en enclos. Ceux-ci ont à leur tour pu former et accompagner près de 1 200 productrices et producteurs dans la zone du projet.

Le dernier, mais non le moindre, Richard Gohier de Sainte-Anne-de-Beaupré, cumule plus de vingt-cinq ans d’expérience dans la mise sur pied et la gestion de pépinières. Grâce à son appui, une pépinière avec une capacité de production annuelle de 18 000 plants est maintenant en place à Dédougou, ce qui favorisera le reboisement dans cette zone sahélienne.

Bien qu’ayant intervenu séparément, c’est l’ensemble de ces appuis qui ont permis à une participante au projet de dire lors du bilan : « Pour la première fois, j’ai un revenu qui m’appartient! ».

Au nom des paysannes et des paysans du Burkina Faso, merci à tous les cinq!