Nauzaire Nozaliance, deuxième à partir de la droite, avec sont groupe de travail lors de la journée bilan.

Martin Couture
Chargé de programmes
UPA Développement international

Nauzaire Nozaliance est président du groupement de Garou, dans la zone de Labrousse en Haïti. Comme 21 autres délégués de huit groupements, dont huit femmes, il a participé le 29 septembre dernier au bilan des activités d’UPA Développement international dans sa région.

À travers des ateliers et des discussions avec ses collègues paysans, Nauzaire a eu l’occasion de s’exprimer sur les principaux changements constatés dans la région depuis 2009, moment du début de la mise en œuvre du programme Les Savoirs des gens de la terre (LSGT).

La principale conclusion est que LSGT a dynamisé le mouvement paysan dans la zone de Labrousse. Les membres des groupements sont plus impliqués tant dans leur exploitation familiale qu’au sein de la vie des groupements. « On croit plus en nous-mêmes, on peut faire bouger les choses » nous ont mentionné plusieurs délégués.

« Mes membres me demandent plus de rapports et me posent plus de questions », de nous signaler également Nauzaire. Du même souffle, il nous invite à visiter son groupement pour constater les changements et s’adresser directement aux membres, précisant avec un clin d’œil que « comme président, c’est sûr que je trouve que ça va bien dans mon groupement! ».

La vision de la protection de l’environnement s’est également modifiée dans la région. Dorénavant, pour plusieurs délégués, protection de l’environnement signifie également meilleurs rendements agricoles. Les microbassins versants aménagés ont permis de constater une plus grande quantité de fourrages pour les animaux et la mise en place de productions maraîchères. D’ailleurs, nous rapporte Nauzaire, des paysannes et des paysans reproduisent sur leur parcelle les techniques antiérosives utilisées et mises en place dans le cadre du projet.

Le programme LSGT favorise, dans chacune de ses activités, les échanges entre les participants d’un groupement et aussi entre les groupements. Selon l’agronome Carl-Édouard Estimé, impliqué dans le programme en Haïti, ces discussions « font en sorte que les gens s’intéressent et questionnent ce qui se passe ailleurs ». Pour les délégués, ces échanges permettent d’améliorer la vie ensemble et le respect entre tout un chacun.

Et notre ami Nauzaire de conclure cette journée de bilan en lançant : « On est dans le bon chemin! ».