Crédit photo : Normand Jacob

Hélène Jolette

UPA Développement international

Sylvain Joyal, producteur de semences de soya et de blé humain à Yamaska, n’a pas hésité à poser sa candidature pour réaliser une mission d’appui au Burkina Faso. Il s’y est envolé en septembre dernier avec son épouse Louise Dupuis, aussi productrice de céréales, pour partager son savoir en matière de production de semences.

« Pendant deux jours, on a mis l’accent sur le montage du crible à semences avec les deux techniciens de l’organisation paysanne. Ensuite, on a passé une journée pour calibrer et roder la machine pour le maïs et le sorgho. Je n’ai jamais tant cherché l’ombre! »

Ce crible fera partie d’un nouveau service collectif offert aux membres de l’Union des groupements pour la commercialisation des produits agricoles de la Boucle du Mouhoun (UGCPA/BM). Cette dernière, créée en mai 1993 avec l’appui d’UPA Développement international (UPA DI), s’est toujours préoccupée de mieux répondre aux besoins de ses membres. Outre la collecte et la mise en marché de leurs excédents céréaliers, elle leur offre des services financiers sous forme de paiements anticipés, des engrais de qualité ainsi que des services-conseils à l’exploitation familiale. Tous ces services ont été développés en s’inspirant de l’expérience collective du milieu agricole québécois. Au dire de Sylvain : « Le professionnalisme d’UPA DI est méconnu au Québec. On voit au Burkina Faso combien UPA DI est vue comme une organisation responsable et professionnelle. »

Au cours de sa mission d’appui, Sylvain a aussi élaboré deux procédures, l’une pour utiliser et entretenir le nouveau crible, l’autre pour traiter les semences contre les insectes. « Je leur ai recommandé de traiter les semences une fois entreposées plutôt que durant le criblage. Cela permet de limiter le nombre de tâches à réaliser à cette étape, ce qui favorise un meilleur contrôle de qualité. »

Depuis son retour du Burkina Faso, Sylvain Joyal, deuxième vice-président de la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ), voit les choses un peu différemment.

« Je trouve encore plus important qu’on soit solidaires et qu’on se rallie autour de décisions prises démocratiquement. »

 Cette chronique est réalisée grâce à la contribution financière de l’Agence canadienne de développement international (ACDI).