Crédit photo : Yvan Bastien

Hélène Jolette

UPA Développement international

C’est du Burkina Faso que Raymonde Plamondon a partagé avec nous ses impressions sur sa première mission d’appui en Afrique. Productrice laitière à Saint-Valérien et présidente de la Fédération des agricultrices du Québec, Raymonde s’y est envolée en compagnie d’Yvan Bastien, aussi producteur de lait en Outaouais-Laurentides. Leur mandat : partager leurs savoirs en matière d’alimentation, de gestion de troupeau, de génétique et d’insémination.

Raymonde nous confiait : « Les gens qu’on a rencontrés ont bien profité des conseils qu’ils ont reçus de producteurs du Québec. Ils font maintenant de l’ensilage. Ça va très bien pour la majorité d’entre eux, plus spécialement pour ceux qui ont fait du sorgho. » La culture du sorgho fourrager est une nouvelle pratique au Burkina Faso. En plus de profiter de deux coupes, les paysans obtiennent ainsi un ensilage de meilleure qualité.

Durant son séjour, Raymonde a visité la ferme d’Issaka Kinoré. Il y a dix ans, ce producteur a réalisé un stage à la Fédération de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean avec UPA Développement international (UPA DI). Il lui racontait combien il a été impressionné par la somme de travail abattue par les productrices agricoles au Québec. Selon lui, « il n’y a pas un homme au Burkina qui travaille autant qu’une Québécoise! ».

Avant sa mission, Raymonde n’aurait jamais cru que la production de biogaz dans les fermes était aussi répandue. « On l’a vu dans la plupart des fermes visitées. Ils font fermenter leur fumier et utilisent le carburant produit pour faire cuire la nourriture et les résidus secs pour fertiliser leur sol. Certains comptent même l’utiliser pour faire fonctionner un petit congélateur. »

Durant son séjour, elle a revu Rasmata Ba, une productrice laitière qu’elle avait accueillie à sa ferme en septembre dernier. « En plus de s’occuper de sa ferme, Rasmata a démarré une garderie dans la cour de sa mère pour les enfants de moins de 7 ans. Ça donne ainsi le temps aux mamans, en périphérie de Ouagadougou, la capitale du pays, de faire leur travail le matin. »

Avis aux intéressés : ces échanges de paysans à paysans seront immortalisés dans un documentaire intitulé Agriculteurs globetrotteurs, qui sera diffusé le 1er mai au cinéma l’Excentris à Montréal, dans le cadre du festival Vues d’Afrique. Bienvenue à toutes et à tous!

www.upadi-agri.org

 Cette chronique est réalisée grâce à la contribution financière de l’Agence canadienne de développement international (ACDI).