Martin Couture
Chargé de programmes
UPA DI

« C’est une bonne nouvelle. Bien que nous ayons beaucoup avancé, il reste du boulot à faire! Il faut profiter de cette prolongation pour nous approprier davantage les outils mis à notre disposition et devenir plus autonome ». Ainsi s’exprimait Ousmane Ka, coordonnateur général de la Fédération des périmètres autogérés (FPA) lors de la confirmation que le projet Bey Dunde, au Sénégal, se poursuivrait jusqu’en 2017.

En effet, les bons résultats obtenus par ce projet ont incité le gouvernement canadien à prolonger les activités de presque deux ans. Mentionnons parmi les résultats obtenus, l’augmentation de la production de riz de 25 000 tonnes à plus de 70 000 tonnes, les superficies cultivées qui passent de 6 590 à plus de 10 000 hectares et la hausse des revenus des productrices et producteurs de 52 %. Le nombre d’utilisateurs du service d’achat groupé d’intrants est quant à lui passé de 3 426 à 6 051.

Ce projet est réalisé par l’Alliance agricole internationale (AAI), consortium formé de SOCODEVI, du CECI et d’UPA DI. Il a non seulement permis d’améliorer la production de riz, mais également rendu l’offre de services économiques aux productrices et producteurs plus performante et plus accessible. On parle ici d’achat groupé d’intrants, de la production et la distribution de semences améliorées et de commercialisation collective.

Lors d’un atelier réalisé avec une vingtaine de leaders de la FPA et de ses unions membres, il a été retenu que ces mois supplémentaires permettront de poursuivre la structuration et la professionnalisation des services, tout en mettant en place un fonds d’investissement. Ce fonds permettra aux Unions de bénéficier d’un appui financier pour construire des infrastructures d’entreposage, acheter des équipements agricoles ou mettre en place des unités de décorticage du riz.

En conclusion de l’atelier, Alioune Gueye, 1er vice-président de la FPA s’est exprimée comme suit : « Dans cette phase de prolongation de Bey Dunde, le challenge sera grand pour s’assurer que les bons résultats obtenus jusqu’à présent soient durables. Il faudra faire vite et bien! »

Les femmes de l’Union Pont-Gendarme qui trient le riz.

Crédit photo : Pierre-Nicolas Girard