Avant de partir pour la Tunisie

Paul Langelier
Directeur de la programmation à UPA Développement international
UPA Développement international
Écrire une chronique Terres à Terres n’est pas un geste banal. C’est aussi significatif que de préparer une mission d’appui auprès d’organisations qui veulent mieux servir leurs membres. Un geste aussi exigeant que celui d’assurer le suivi de nos collaborations dans nos différents pays d’intervention. Seulement voilà, le décalage horaire ne donne pas plus d’élasticité au temps. Cela nous oblige parfois à fonctionner en mode « tyrannie de l’urgence » … Je quitte pour la Tunisie dans moins de 24 heures et j’espère avoir tout le nécessaire dans mes bagages afin d’être à la hauteur des attentes et du mandat qui nous est confié par la FAO.
Même si je ne connais pas beaucoup la Tunisie, au moins, je sais ce que je vais y faire! Je vais rencontrer des organisations d’apiculteurs, des organisations d’éleveurs de petits ruminants ainsi que des organisations de pêcheurs artisanaux. Ils vont venir de quatre pays du Maghreb, soit la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie. En fait, je vais animer une formation afin que ces organisations puissent devenir plus performantes. Plus performantes dans la mise en place de services à l’intention de leurs membres certes, mais aussi mieux préparées à faire valoir leur point de vue auprès des autres intervenants et mieux outillées à vivre leur gouvernance.
En écrivant ce mot j’apprends par courriel que ce ne sont pas 25 personnes qui seront à la formation, mais plutôt 35… mine de rien, cela nécessitera certaines adaptations, ne serait-ce qu’au niveau du matériel de formation. Mais bon, une fois dans l’avion on se met en mode mission et on poursuit la préparation.
Écrire cette chronique me ramène à l’essentiel, à la mission même d’UPA DI « Soutenir la ferme familiale comme modèle d’agriculture durable en appuyant les organisations paysannes démocratiques, les systèmes collectifs de mise en marché des produits agricoles et toute autre initiative structurant l’avenir de l’agriculture. »
Je suis heureux d’y jouer un rôle, soucieux de contribuer positivement et toujours fébrile de découvrir les pourtours d’autres agricultures familiales ainsi que la passion de celles et ceux qui la vivent.