Une visite au cœur de la vie de paysans béninois
Gaëtane Fournier
UPA Développement international
Hélène Robert a vécu bien des émotions au cours de la mission au Bénin réalisée en mai 2010 auprès de deux organisations paysannes partenaires d’UPA DI. Elle agissait à titre de productrice experte. Hélène a partagé ses expériences de pomicultrice, de présidente fondatrice du Syndicat des agricultrices de la région Outaouais-Laurentides ainsi que de députée du comté de Deux-Montagnes, de 1994 à 2007. Cependant, elle s’est surtout imprégnée d’un univers qui l’a fascinée.
La visite de deux groupements paysans a été pour elle une expérience marquante. Curieuse de découvrir des visions du monde différentes de la sienne, elle s’est retrouvée complètement absorbée dans des conversations lui ayant permis de découvrir des éléments parfois fort peu connus de la vie des familles paysannes. Pensons, par exemple, à la manière dont les femmes composent avec la polygamie. « J’ai particulièrement apprécié cette visite au cœur de leur vie, leurs plantations, leurs habitations. L’accueil tout en chansons nous ouvre le coeur», de dire Hélène.
Constatant les résultats des formations suivies par les paysannes et paysans sur la gestion d’une entreprise agricole, elle rapporte : « Nous avons pu examiner leurs cahiers de comptabilité. Cet outil des plus simples témoigne du sérieux qu’ils apportent à leurs projets. J’ai été grandement impressionnée… toutes ces données cumulées au fil des ans seront des plus utiles.»
Un des aspects les plus marquants de son séjour est l’omniprésence et l’importance de la spiritualité dans ce pays, berceau du vaudou ou vodoun. Voyant qu’Hélène s’intéressait particulièrement à cette dimension, un des producteurs visités, qui était aussi un responsable vodoun de son village, nous a invités à nous arrêter dans un petit sanctuaire où se déroulent les pratiques et cérémonies rituelles.
Hélène Robert n’en était pas à son premier voyage, même en Afrique, pourtant elle en dit : « …l’expérience était tellement intense que je l’ai vécue au maximum de mes capacités, avec ses manques et ses grandeurs. J’en sors grandie! »
Cette chronique est réalisée grâce à la contribution financière de Agence canadienne de développement international.
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